Quatrième plus grande île de la Méditerranée, la Corse est pourtant la moins peuplée. Considérée depuis l’Antiquité comme la plus belle – d’où son nom Kalliste – elle est aujourd’hui l’île la mieux préservée de la région. Un succès qu’elle doit à l’attachement des Corses à leur territoire, à leur résistance face à l’urbanisation et à la création d’organismes de protection efficaces.
La lutte contre la « bétonisation des côtes » et la « baléarisation » de l’île a permis de préserver les espaces et paysages naturels d’exception
Située au cœur de la Méditerranée, la Corse représente l’un des derniers « réservoirs de nature » européens avec 83 % de son territoire couvert d’espaces naturels dont la diversité est exceptionnelle puisqu’elle concentre à elle seule tous les paysages du sud de l’Europe.
Avec ses côtes escarpées de granit rouge à l’ouest, ses falaises de calcaire qui surplombent les eaux turquoise au sud, et son impénétrable maquis dont les senteurs sauvages se dispersent à tous vents, la Corse est une destination d’exception qui séduit autant les amateurs de nature, les amoureux de la mer, ceux de la montagne mais également les passionnés de préhistoire et d’histoire.
Au-delà de sa nature enchanteresse, l’île se distingue par la volonté de son peuple de préserver son riche patrimoine et par son admirable résistance aux démons du béton. Si les espaces naturels littoraux de Corse ont été bien préservés, c’est en partie grâce au développement urbain tardif, mais aussi grâce à l’action régionaliste engagée dans la lutte contre la « bétonisation des côtes » et la « baléarisation » de l’île, pour défendre l’accès à la terre aux Corses et préserver l’environnement. La politique volontariste de l’État a également joué un rôle majeur en faveur de la préservation exceptionnelle de la Corse.
L’île de Beauté abrite une végétation ainsi qu’une faune maritime et terrestre d’une richesse exceptionnelle
Le Conservatoire du Littoral est propriétaire de 20% du linéaire côtier, soit 200 km de côtes et 17 000 ha. On compte aussi 19 sites classés au titre de la loi de mai 1930, quasiment inconstructibles, couvrant 18 000 ha. Avec la loi Littoral, une protection supplémentaire est venue renforcer considérablement le dispositif.
La végétation de l’Ile de Beauté est exceptionnelle, avec plusieurs centaines d’espèces endémiques et abrite des communautés animales endémiques, une faune maritime et terrestre d’une richesse exceptionnelle. Iles, plages, criques, étangs, marécages, maquis, forêts, montagnes, pozzi et lacs constituent des refuges sûres pour d’innombrables espèces remarquables.
Sur les 150 espèces de poissons vivant en Corse, environ 50 sont régulièrement pêchées et commercialisées : rascasse, rouget dorade, loup, sardine, saint-pierre sont les plus fréquents. Espadons, mérous, marsouins, murènes, dentis et liches sont des espèces protégées que l’on trouve essentiellement autour des îles Lavezzi et dans la réserve de Scandola. La conservation de ces espèces est étroitement surveillée par les agents du Parc.
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