Durant la transat NY-Vendée qui s’achève en ce moment, les coureurs ont affiché les couleurs du partenariat entre la classe IMOCA Ocean Masters des monocoques 60 pieds et la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO. C’est à l’occasion de la COP21 que les deux organismes ont concrétisé leur collaboration pour le prochain Vendée Globe 2016 pour collecter des données sur le changement climatique dans des zones reculées de l’océan, et notamment dans les 40ème rugissants où peu de marins s’aventurent.
Engagement des skippers IMOCA sur le Vendée Globe pour une meilleure connaissance des océans
De nouveaux micro-flotteurs profileurs – des flotteurs ALAMO équipés des technologies Seabird et RBR CDT, conçus et fabriqués par MRV Systems aux USA – vont être utilisés par les skippers IMOCA Ocean Masters lors du prochain Vendée Globe 2016. Cette nouvelle technologie permet aux scientifiques d’enregistrer des données relatives à la salinité, la pression et la température de l’eau, à diverses profondeurs jusqu’à 1,200 mètres.
Les grand-voiles des IMOCA60, en lice sur la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) ont toutes affichées les couleurs de ce nouveau partenariat en faveur des océans.
Collaboration entre skippers et océanographes testée avec succès lors de la Barcelona World Race 2014
La coopération entre la COI de l’UNESCO et les skippers a débuté lors de la Barcelona World Race 2010, avec un bateau participant équipé d’instruments de mesures, puis a été étendue en 2014 à huit coureurs qui ont déposé des balises Argo dans l’Atlantique Sud pour renvoyer des données de température et salinité depuis ces régions reculées de l’océan.
Les skippers de courses au large s’aventurent dans des zones très éloignées de l’océan, que peu de marins osent fréquenter. Les quarantièmes rugissants entre les 40ème et 50è parallèles dans l’hémisphère Sud, sont redoutées des navigateurs à cause de leurs vents forts établis, venant majoritairement de l’ouest. Parce qu’il y a moins de masses de terre pour casser la mer et les ralentir, les vents sont particulièrement violents et la mer formée. D’où l’intérêt d’y déployer des balises pour mieux comprendre les phénomènes d’interaction entre cet océan et les changements climatiques.
Forts de cette première coopération réussie, les 30 skippers de la classe IMOCA ont décidé, lors de la 21e édition de la COP en décembre 2015, de participer avec leur bateau au projet de recueil de données dans les 5 courses du championnat du monde IMOCA Ocean Masters autour du globe.
Mieux prédire l’évolution du climat de la planète, sans émission de carbone !
Chaque navire sera donc doté d’un pack environnemental standard, selon les besoins de la recherche scientifique et de l’océanographie, sans représenter d’obstacle aux performances de ces formules 1 des mers. Les données recueillies, indispensables pour la recherche scientifique, permettront de prédire l’évolution du climat de la planète et de mieux comprendre les interactions entre océans et climat. L’Océan Austral joue un rôle crucial dans le processus du réchauffement climatique en absorbant régulièrement des quantités de CO2, régulant ainsi le climat de toute la planète.
L’engagement des voiliers de course de la Classe IMOCA permettra de combler bien des lacunes dans des domaines de la plus haute importance pour la recherche climatique et ce, sans émission de carbone.
Sources : IMOCA
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