Ils ne sont qu’une petite cinquantaine de navigateurs à avoir bouclé un tour du monde à la voile sans assistance, contre plus de 3 000 grimpeurs à avoir escaladé le toit du monde. Troisième du dernier Vendée Globe, le skipper britannique Alex Thomson tente à nouveau l’aventure qu’il qualifie pourtant d' »évènement le plus difficile du monde sportif ».
Être le premier britannique à remporter le Vendée Globe: tel est le rêve d’Alex Thomson
Alex Thomson vient de finir troisième de la transat NY-Vendée (Sables d’Olonne) à bord de son IMOCA Open 60, « Hugo Boss », un bateau dernière génération équipé de foils construit chez Green Marine en Angleterre. Pour la précédente édition du Vendée Globe 2012-2013, le skipper britannique avait aussi fini troisième sur le podium avec un bateau « d’occasion ». Mais cette fois le britannique ambitionne de s’inscrire comme le premier britannique et le premier « étranger » à remporter l’Everest des mers.
Il convient de rappeler que l’idée originale du Vendée Globe est britannique. En 1968, le Golden Globe Challenge, organisé par le Sunday Times, proposait de faire le tour du monde en solitaire. Près d’un demi-siècle plus tard, un britannique têtu et expérimenté est sur la ligne de départ, pour la quatrième fois comme Vincent Riou, prêt à en découdre pour accéder à la victoire.
Il fait parti des grands favoris du Vendée Globe 2016-2017
Originaire des côtes sud de l’Angleterre, ce fou de vitesse a déjà un palmarès imposant. Si ce passionné de kite-surf est connu pour ses prouesses sportives de l’extrême et son excentricité typiquement anglaise, comme le skywalk ou le keel walk ou encore le mast-walk (!) provoquant des buzz médiatiques, la voile est son but ultime.
A 25 ans, il se fait connaître comme le plus jeune marin à remporter la Clipper Round The World Race, une course autour du monde. Il se distingue par la suite en battant le record de la traversée de l’Atlantique en solitaire puis s’impose en double à la deuxième place de la Barcelona World Race.
« Ce sont nos Jeux Olympiques »
«Un de mes concurrents a chaviré à 300 miles au sud du Cap Horn la dernière fois. S’il n’avait pas réussi à redresser son bateau, il y restait. Un autre est tombé par-dessus bord, a réussi à attraper une corde de fuite pour se hisser à bord de son bateau, ce qui l’a sauvé, mais à un coût. Il s’est brisé le fémur, de bassin et le dos, sans pouvoir bouger d’un pouce pour récupérer de la morphine et a dû attendre dans cet état durant trois jours avant que la marine australienne ne le sauve.
Alex Thomson est assis dans le Dock de St Katherine à Londres en rappelant le genre d’horreurs qui peut arriver aux navigateurs qui comme lui tentent le Vendée Globe, une circumnavigation du globeen solo sans escale et sans assistance qui a lieu tous les quatre ans. « Ce sont nos Jeux Olympiques », conclu le marin de 38 ans.
Sources : Dailymail.co.uk
Découvrir la lampe MOB q’utilise Alex Thomson pour la navigation de nuit »